D'homme à homme
Poème en prose. L'impénitent qui t'a jaugé en te regardant te trouvera à son goût bien bandant et sans hommage à Verlaine, en suçant ton corps, il te fouettera les sangs. Tu es impénitent aussi, soumis aux caprices et aux sévices amis de cet homme au regard si pressant qu'il te fouette déjà les sangs. Ce manque d'amour agaçant te rend si fragile quand tu le ressens qu'en attendant le vit de l'action, ton désir te pousse à la passion. Images et sons en désordre se mêlent, des corps que les sens morcellent mais que les sexes par le toucher branlent excités au long silence des passionnés. Le jeu de la langue sur la verge en montant a donné le premier liquide suintant et la presse à la base exercée en jouant a remis à plus tard la joie de l'instant. Le plaisir sur la hampe s'entretient au fur et à mesure du va et vient. Le mouvement qui du prépuce se plisse mêle la salive au jeu de glisse. Quand sur la couronne et le frein te léchant, tout l'amour qu'au passage elle te donne elle passe encore et encore en sachant que tu attends surtout que le plaisir s'abandonne. Des frissons qui parcourent tes reins s'arrondissent en te soulevant. A l'unisson des âmes épanouies et des cœurs, les souffles et cris jaillissent que le plaisir bourre avec ardeur. Pour ne pas quitter trop vite tes fesses la langue se pose et déguste avec adresse, en feuille de rose elle mouille avec la caresse et te chatouille gai le cœur des fesses. Venant par devant, elle te reprend les olives en sucée, tire sur les peaux délaissées, retourne jusqu'au méat pour lui donner chaleur, recommence son tour avec bonheur. Sous les mains les tétons lentement réagissent, ils se sont redressés petit et s'ils faiblissent, en les tirant délicatement sous la morsure des dents, avec des pincements aussi, quand la langue sur eux se mouille maintenant ils vibrent. Ton ventre n'a pas encore donné la fibre des joies que la bouche distribue, en le mordillant je le comble et t'épuise. Le fondant amolli dans la bouche donne enfin le goût sucré au baiser qui le couche. |
le 9 Janvier 2001 |