Un cinquième album ça se fête et encore plus quand il est de rh. Mais celui-ci, il
faut bien l'avouer, n'a pas le même impact à sa sortie que tous les autres. Pourquoi?
Et bien tout d'abord parce qu'il sort seulement 7 mois après Kid a (contre une moyenne de 2 ans et demi pour les autres) et qu'en plus on en connait la teneur depuis longtemps. Lors de la tournée d'appui
de Kid a, les Oxfordiens nous avaient déjà offerts quelques scintillements de leur "amnésie" à travers Pyramid song, I might be wrong, Dollars & cents et You and whose army. Que faut-il penser de cet album "oublié" lors de la sortie de Kid a avec lequel il aurait du former un double album? En fait on peut le prendre de 2 manières. La première se situe dans la continuité de Kid a c'est à dire qu'on peut se demander si c'est effectivement de la musique (ndlr: celui qui pense cela se doit de quitter immédiatement ce site pour se rendre sur http://www.britneyspears.com, le site de la communauté des bègues épileptiques atteind de la maladie de Parkinson à son dernier stade ou plus simplement nos amis les connards). La deuxième consiste à écouter plusieurs fois le LP et se rendre à l'évidence ultime que rh nous a une fois de plus pondu un chef d'oeuvre. Franchement, autant il parait concevable de penser que Kid a avait pris un tournant electronique trop important, autant affirmer qu'Amnesiac est un mauvais album est ridicule. Nettement plus accessible pour le grand public (celui qui achète une playstation, écoute fun radio et joue à pokemon) que son grand frère, Amnesiac joue parfois le son pop (!!!!) que rh avait perdu depuis Pablo honey sans pour autant tomber dans le cliché. Les incroyables parties de guitare flirtent parfois avec OK Computer mais dans un lyrisme plus tourmenté encore. Fantastique sentiment d'une opacité hallucinatoire, Amnesiac nous promène à travers des univers allant du jazz (life in a glasshouse) à Jeff Buckley (knives out) et Depeche mode (packt like sardines in a crushd tin box). L'album nous sert aussi un incroyable titre avec Pyramid song. “Un mélange de verre brisé et d'opulence obscure” ....voilà comment nous le décrit Yorke. Rh semble avoir inventé les nouveaux schémas de la pop. Aujourd'hui copié à partir d'OK Computer, demain sur Kid a, très probablement plus tard sur Amnesiac. |