"Kid a" annonce chez les Oxfordiens un tournant sans précédent. Deux premiers titres hypnotiques mettent les choses au point: "Everything in its right place" et "Kid a" ne contiennent pas une seule note de six cordes. La beauté des sons suffit à convaincre celui qui écoute. Dans son nouveau laboratoire, Radiohead a pu tout tenter. La formule, a priori moins évidente, est époustouflante. Le chant de Thom Yorke y est étonnament assagi. "The national anthem" fait appel à une section de cuivres freessonantes et dont les riffs ont été écrits par Yorke à l'âge de 16 ans. "How to disappear completely" est le morceau le plus apaisant jamais écrit par le quintette. On y entend la première guitare lointaine. Après une pause instru qui fait trembler les murs préfabriqués ("Treefingers"), "Optimistic" et "In limbo" enchantent selon une formule bien plus classique.
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3 ans aprés "OK Computer" en 1997.....et hop! encore un grammy pour "Kid a" en 2000 dans la catégorie "meilleur album alternatif"
splendide édition carton, en import uniquement
Par  dessus une simple boîte à rythmes, "Idioteque" fait exploser toutes les barrières préetablies, capable de convertir les plus hostiles à l'electronique. "Morning bell" rappelle que Thom peut faire passer toutes les émotions dans sa voix. L'harmonium de "Motion picture soundtrack" clôt l'album avant un final (plage cachée) qui s'arrête net.
En suivant les recettes de son précédent "OK computer", radiohead risquait de se caricaturer (c'est un moindre mal). "Kid a" est d'un courage désarmant. Tout oscille entre songe et réalité sur ce quatrième album apaisé. "This is not happening" murmure le chanteur avant de changer d'avis peu de temps après, dans "Idioteque", beaucoup plus convaincu. L'avenir et quelques dizaines d'écoutes trancheront. "Kid a" s'élève encore au-dessus de tous les précédents du groupe.